FAUX TONNERRES POUR VRAIES EMOTIONS

Capc Bordeaux, 2024

Performance

Nuit européenne des musées : PYJAMABAL

FAUX TONNERRES POUR VRAIES EMOTIONS

Capc Bordeaux, 2024

Performance

Nuit européenne des musées : PYJAMABAL

L’artiste suisse déploie une performance en plusieurs chapitres à l’échelle de tout le musée (devant ses portes, sur les mezzanines et sur les terrasses). Mêlant textes, fumigènes, feux d’artifices et autres accessoires insolites et effets spéciaux, ses interventions tissent une narration autour d’une fête qui vire au cauchemar.


3 interventions durant la soirée:

- Les cœurs qui dorment le jour

- Shark thooth, real estate & sliding business.

- Les paupières qui bougent la nuit .


Texte lu durant la performance “Les paupières qui bougent la nuit” :

Le coussin figé dit : Les paupière qui bougent la nuit, Rêvent d’une utopie qui se nommerait présent. Un soupçon d’humanité dans un grand cocktail de bêtise. En faite non on va bieeeeeen tout gâcher.

Se taper la tête mais avec un truc mou. C’est les batailles qui défoulent. Les plumes qui volent. Et puis ça pleure toujours à la fin.

C’est bientôt le moment de m’oublier C’est bientôt le moment de m’oublier De t’oublier d’oublier De doubler la mise pour une nuit craquelée. Vandalise ta sécurité. La mise à feu d’un faux spectacle.

Un mec parle de masculinisme À coté du Rhône, sur une terrasse Il dit n’importe quoi Il a une posture de mec Il pourrait nager un peu, prendre la tasse, avoir les idées plus clairs Mais il ne les a pas

Dans la fumée verte, rose, noir, bleue, rouge il y a de l’homophobie. Et toutes les autres phobies en faite. Les hommes mettent en scène une violence physique ritualisée et encadrée parce qu’on ne se bat plus en duel et à l’épée. Maintenant.

Dans la fumée, des produits chimiques qui ont foudroyé ma jeunesse. Des batailles de tubes de néon façon épée de la guerre des étoiles. On a du aspirer la poudre blanche de ces tubes Et devenir des sortes du monstres dans une société mutante.

Je me cache derrière des impulsions Tout est très cadré, retenu, tout est très normé, comme une Swiss Town. Tout Réglé Comme une Swiss Watch Tout brillant Comme Le Swiss Gold

Dans les tests des égouts, toute les drogues se mélangent. L’eau potable est psychotique, hallucinée, et gratuite, presque .

Dans un cauchemar qui se déguise en rêve, je me fais foudroyer par un éclair. Je sens l’électricité qui passe dans toutes mes membranes et qui ne règle rien. Comme on pouvait croire dans les années 50, avec des électrochoc qu’on allait guérir les

Ouf.

Le soleil défonce la fenêtre. Défonce les yeux Défonce la défonce

Un matin j’ai eu envie de me battre contre tout ce qu’on appelle Ordre. Un ordre dit qu’il faut aller plus vite. Être proactif. Puis Être post-fatigue Les endroits safe dans mon cerveau s’en vont direction une île nommée ANGST. Angoscia. Angustia. Ängste. Angoisse. ETC

C’est triste en faite. C’est incertain en faite C’est la vie. D’être triste en faite.

On dort sur des lit trop mous avec des coussins en caillou, en plâtre, dur et poussiéreux Des coussins qui prenne pas la forme de la tête, c’est la tête, molle qui prend la forme des coussins.

C’est qu’il faut se lever, être affirmé encore plus qu’avant. Et que la suite ne sera pas une glissade paisible. J’aspire. Cultiver le sourire. Militer. Sentir le souffle du moment X. Du jour Z De la seconde 0. Déconstruire des mythes. Pardonner l’immaturité des actes. Gifler un punching-ball, c’est fait pour, c’est du cuir ou du synthé, c’est pour taper dedans.

Les paupière qui bougent la nuit parce qu’il y a encore beaucoup à faire, le lendemain.

The Swiss artist deploys a performance in several chapters throughout the museum (in front of the doors, on the mezzanines and on the terraces). Combining text, smoke bombs, fireworks and other unusual props and special effects, his interventions weave a narrative around a party that turns into a nightmare.


3 performances during the night:

- Les cœurs qui dorment le jour

- Shark thooth, real estate & sliding business.

- Les paupières qui bougent la nuit.


Text in french read during the last performance:

Le coussin figé dit : Les paupière qui bougent la nuit, Rêvent d’une utopie qui se nommerait présent. Un soupçon d’humanité dans un grand cocktail de bêtise. En faite non on va bieeeeeen tout gâcher.

Se taper la tête mais avec un truc mou. C’est les batailles qui défoulent. Les plumes qui volent. Et puis ça pleure toujours à la fin.

C’est bientôt le moment de m’oublier C’est bientôt le moment de m’oublier De t’oublier d’oublier De doubler la mise pour une nuit craquelée. Vandalise ta sécurité. La mise à feu d’un faux spectacle.

Un mec parle de masculinisme À coté du Rhône, sur une terrasse Il dit n’importe quoi Il a une posture de mec Il pourrait nager un peu, prendre la tasse, avoir les idées plus clairs Mais il ne les a pas

Dans la fumée verte, rose, noir, bleue, rouge il y a de l’homophobie. Et toutes les autres phobies en faite. Les hommes mettent en scène une violence physique ritualisée et encadrée parce qu’on ne se bat plus en duel et à l’épée. Maintenant.

Dans la fumée, des produits chimiques qui ont foudroyé ma jeunesse. Des batailles de tubes de néon façon épée de la guerre des étoiles. On a du aspirer la poudre blanche de ces tubes Et devenir des sortes du monstres dans une société mutante.

Je me cache derrière des impulsions Tout est très cadré, retenu, tout est très normé, comme une Swiss Town. Tout Réglé Comme une Swiss Watch Tout brillant Comme Le Swiss Gold

Dans les tests des égouts, toute les drogues se mélangent. L’eau potable est psychotique, hallucinée, et gratuite, presque.

Dans un cauchemar qui se déguise en rêve, je me fais foudroyer par un éclair. Je sens l’électricité qui passe dans toutes mes membranes et qui ne règle rien. Comme on pouvait croire dans les années 50, avec des électrochoc qu’on allait guérir les

Ouf.

Le soleil défonce la fenêtre. Défonce les yeux Défonce la défonce

Un matin j’ai eu envie de me battre contre tout ce qu’on appelle Ordre. Un ordre dit qu’il faut aller plus vite. Être proactif. Puis Être post-fatigue Les endroits safe dans mon cerveau s’en vont direction une île nommée ANGST. Angoscia. Angustia. Ängste. Angoisse. ETC

C’est triste en faite. C’est incertain en faite C’est la vie. D’être triste en faite.

On dort sur des lit trop mous avec des coussins en caillou, en plâtre, dur et poussiéreux Des coussins qui prenne pas la forme de la tête, c’est la tête, molle qui prend la forme des coussins.

C’est qu’il faut se lever, être affirmé encore plus qu’avant. Et que la suite ne sera pas une glissade paisible. J’aspire. Cultiver le sourire. Militer. Sentir le souffle du moment X. Du jour Z De la seconde 0. Déconstruire des mythes. Pardonner l’immaturité des actes. Gifler un punching-ball, c’est fait pour, c’est du cuir ou du synthé, c’est pour taper dedans.

Les paupière qui bougent la nuit parce qu’il y a encore beaucoup à faire, le lendemain.

Photos : © Arthur Pequin